A la question « Vendanges manuelles ou à la machine ? », Resovino répond « Vendanges manuelles et à la machine ». Eléments de réponse dans cet article
Commençons par poser quelques bases comme :
L’obligation de vendanger à la main
La difficulté à trouver des vendangeurs
Les progrès des machines
La fragilité des cépages
2 chiffres
Place à un tableau synthétique avec les + et les – de chaque solution
Vendanges manuelles
+ | – |
Tri des grappes | Coût |
Grappes entières | Difficultés de recrutement |
Ambiance (pas toujours !) | Contraintes juridiques (horaires, logement) |
Meilleure image | Aléas liés à l’humain |
Vendanges mécaniques
+ | – |
Souplesse d’utilisation (24/24,7/7) | Stress de la vigne (poids machine, remuage ceps) |
Rendement (2 HA/Heure) | Tri grossier (nids d’oiseaux…) |
Coût | Risque d’oxydation pour les cépages blancs |
Gros progrès des machines | Ne convient pas partout (pentes, législation) |
Et maintenant quelques conclusions… et 1 constat de bon sens
Pour répondre à la question « Vendanges manuelles ou à la machine ? » écartons tout d’abord le cas des vignerons obligés de récolter à la main. Comme évoqué précédemment, certaines régions imposent (pour combien de temps ?) la vendange manuelle comme la Champagne ou le Beaujolais. De même certains terroirs en forte pente (Côte-Rôtie, Hermitage) ne permettent pas (encore ?) l’utilisation de la machine à vendanger. Les autres vignerons étant libres de vendanger à la main ou a la machine, ils vont tenir compte des critères suivants (liste non exhaustive) pour prendre leur décision :- les cépages : vous vous souvenez qu’ils ne sont pas égaux face à la machine à vendanger et que certains comme le pinot noir préfèrent la main de l’homme ? Non ? Pas bien ! Relisez et recopiez 3 fois le paragraphe « La fragilité des cépages » ci-dessus.
- le prix de vente des bouteilles : le coût de la vendange à l’hectare étant relativement fixe dans les 2 cas (vendanges manuelles et mécaniques), le surcoût lié aux vendangeurs est très compliqué à amortir pour des vins à petits prix, disons inférieurs à 10€ la bouteille.
- les difficultés de recrutement, notamment dans certaines régions comme le Bordelais. C’est vrai que de nos jours les travaux physiques, qui plus est pratiqués en plein cagnard, n’attirent plus les foules. Maintenant cette situation de pénurie de vendangeurs n’affecte pas les vignerons de la même manière loin de là. En creusant le sujet, on s’aperçoit que les viticulteurs qui privilégient l’ambiance et chouchoutent leurs vendangeurs s’en sortent bien. Comme nos amis Nicolas et Vincent Laroche du Domaine de la Meulière à Chablis, défenseurs inconditionnels de la vendange manuelle.
- les caprices de la météo : quand la météo t’annonce 5 jours de pluie à venir et que tes raisins sont à maturité, tu ne chipotes pas et tu prends l’option « machine à vendanger ». Sinon il y a risque de dilution des jus et d’apparition de maladies cryptogamiques.
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